13h20 : Bram Stoker et Dracula Nous sommes le 26 mai 1897. Ce jour-là parait, chez l'éditeur Archibald Constable and Company, de Westminster, un roman épistolaire qui va faire frissonner des générations de lecteurs et lectrices. Son titre : Dracula. Il est signé Bram Stoker. Dans le journal qu'il tient, voici comment Jonathan Harker, l'un des personnages essentiels du livre, décrit le vampire alors qu'il est accueilli au château du comte : « un grand vieillard, rasé de près, si l'on excepte sa longue moustache blanche, et vêtu de noir des pieds à la tête [...] mains aussi froides que de la glace, elles ressemblaient davantage aux mains d'un mort qu'à celles d'un vivant. [...] elles étaient grossières : larges, avec des doigts courts et gros. [...] le milieu des paumes était couvert de poils. Toutefois, les ongles étaient longs et fins, taillés en pointes ». Plus tard, le clerc de notaire ajoute : « [...] nez aquilin lui donnait véritablement un profil d'aigle : le front haut, bombé, les cheveux rares aux tempes mais abondants sur le reste de la tête ; des sourcils broussailleux se rejoignant presque au-dessus du nez, et leurs poils, tant ils étaient long et touffus donnaient l'impression de boucler. La bouche [...] avait une expression cruelle, et les dents, éclatantes de blancheur, étaient particulièrement pointues ; elles avançaient au-dessus des lèvres dont le rouge vif annonçait une vitalité extraordinaire chez un homme de cet âge. Mais les oreilles étaient pâles, et vers le haut se terminaient en pointe ; le menton, large, annonçait, lui aussi, de la force, et les joues, quoique creuses, étaient fermes. Une pâleur étonnante [...] ». D'où vient Dracula, qui est son auteur ? Invitée : Myriam Campinaire, traductrice et interprète. Conférence le 23/10 à la bibliothèque de Koekelberg, à 19h30, dans le cadre de Europalia Roumanie. 14 heures : Beyrouth en 1975 : de la modernité au conflit armé De 1975 à 1990, la guerre civile libanaise a fait des centaines de milliers de morts et détruit une grande partie du pays. À tel point que la laborieuse reconstruction de la capitale, Beyrouth, n'est pas encore achevée aujourd'hui. Cette guerre du Liban semble impossible à comprendre, à raconter et à résumer, tant les combattants en présence étaient nombreux et divers. Pour tenter de saisir tout de même ce qui a pu se jouer à Beyrouth dans ces années-là, nous allons remonter le temps en compagnie de l'artiste et illustratrice franco-libanaise Lamia Ziadé, qui publie aux éditions P.O.L. : « Bye Bye Babylone », un roman graphique qui raconte les quatre premières années du conflit depuis l'intérieur, et nous plonge dans la vie quotidienne à Beyrouth en temps de guerre, à travers les yeux d'une petite fille de 7 ans, qui n'est autre que Lamia Ziadé elle-même.
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